dimanche 11 mars 2012

Nice to meet you.

Je suis agoraphobe, misanthrope sur les bords. C'est pas nouveau. Petit à petit, ça se prononce et devient de plus en plus présent. Mais au fond, il me reste encore certaines choses qui me permettent de lutter contre mes envies de m'enfermer chez moi jusqu'à mes derniers jours. Dans ces choses là, il y a les rencontres réelles de ces quelques personnes croisées par hasard sur la toile. Ce ne sont pas de simples pseudos, à la base le principe est simple.. On partage nos pensées, sentiments, nos anecdotes sous couvert d'anonymat, puis les liens se tissent, on s'attache.. les coordonnées s'échangent et on commence à les imaginer, leurs voix, leurs mimiques, leurs rires. Ces simples personnes deviennent nos amies. Et puis vient le temps où la rencontre commence à pointer son nez, qu'on en parle timidement puis sûrement, que c'est envisageable et qu'une date est fixée. Les billets de train sont pris, plus qu'à patienter. Et là, mélange de stress, d'excitation, de curiosité. Mille questions fusent, mais surtout: comment ça va se passer?

Nous étions dix filles à Paris, ce dix mars. Venant des quatre coins de la France pour marquer le coup. Je suis arrivée avec deux copines de la bande dont une venant du même train et de la même région que moi. Les premières sur place. Café et chocolat pris, au Starbucks, station les Halles, point de rendez-vous. Tout le monde finit par arriver. J'essaie de dissimuler mes crises d'angoisse habituelles derrière mes sourires et du bavardage. On rigole, on échange nos premiers sourires complices, on commence à immortaliser les moments qui passent à travers des photos. On a chacun notre style, notre accent, notre caractère. Nos tailles, nos couleurs de cheveux, de yeux, de peau, divergent. Et pourtant l'entente et la complicité se ressentent. Le sentiment qui en ressort est étrange, je me sens à l'aise comme si j'étais parmi des amis de longue date, je n'ai pas peur d'elles, je ne me méfie pas. Le temps passe si vite quand on se sent à notre place, quand on passe de bons moments avec des gens qui en valent la peine. Et c'est en partant qu'on sait que ça se reproduira, qu'il faut qu'on se revoit, qu'on les aime. Oui, ça  s'est bien passé. Bien mieux que dans mon imaginaire. Une journée.. une journée à refaire, car hier, j'étais quand même bien.

Notre itinéraire à Paris en trois photos.



3 commentaires:

  1. Exactement les mêmes sentiments et s'il fallait recommencer je dis oui sans hésiter. Voilà ton article m'a mis un coup de blues. :/ <3

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  2. On est tous bizarre sur les bords :P

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