Misanthropy.

Plus le temps passe, plus ma haine des gens grandit. Je ne me sens pas à ma place, je me sens différente. Je suis différente. J'ai beau faire des efforts et encore des efforts, je ne peux pas aimer mon prochain. Je suis prête à aider si on me le demande, je reste ouverte. Avoir une bonne impression de quelqu'un, dès le premier abord, dans un regard, en se croisant, c'est rare. J'ai des aprioris, je suis dirigée par la crainte, la méfiance, la haine. Je n'aime pas me rapprocher des autres, j'aime bien ma solitude, même si parfois j'ai besoin du contact, même si il y a de nombreuses personnes à qui j'ai envie de parler ou bien rencontrer. Je préfère haïr les autres avant qu'ils me haïssent eux-même parce que j'ai peur qu'ils se rendent compte que je ne corresponds pas à leurs attentes. 

Je ne suis pas le genre de personne qui donne des nouvelles, qui va proposer une sortie ou qui pourra dire ce que vous voulez entendre. Je suis le genre de personne spéciale, bizarre, franche, qu'on oublie si on a pas le feeling avec moi. Je suis trop sensible et je m'attache facilement, trop facilement. J'en deviens paranoïaque comme si je cherchais moi-même à faire capoter mes amitiés. Les relations avec les autres, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Pourtant au fond, je ne suis pas méchante, je sais que je suis quelqu'un de bien, je sais ce que je vaux, mais je me protège. Maladroitement peut-être, mais comme je peux.

Quelques photos lors d'une promenade, Rouen.